Coucou les VCCistes,
Bon pour fêter ma première Cyclo je me dois de faire mon premier récit

BONNE LECTURE
Commençons par le plus dur de la journée, le levée !
Debout 4h30, heureusement Nino nous laisse bien dormir en ce moment
Rdv à La House à 5h15, j'arrive légèrement en retard mais pil-poil à temps pour charger mon vélo ! Je retrouve Pascal, Jean-Paul et Jean-Pierre. Et étonnament il ne pleut pas
C'est parti pour 2 heures de route dans la superbe voiture de directeur sportif de Pascal estampillée Vélo Club Canéjan. Les Jaguars de la SKY n'ont rien à nous envier.
Jean-Paul et moi prenons le temps de faire un petit somme sur la route. Une fois réveillé nous regardons le ciel menaçant qui semble bien être juste au-dessus de Montignac. De magnifiques éclairs nous ouvrent la route
Une fois sur place, pas de pluie mais des routes bien humides. Nous préparons les vélos et partons chercher les dossards et la PAFFFFFFFFFFF ! Un coup de carabine résonne dans tout Montignac… Jean-Pierre a explosé son pneu arrière. Malheureusement pour lui il n’a finalement trouvé personne pour le dépanner d’un pneu. Et n’a donc pas pu prendre le départ de la course. Je suis vraiment déçu pour toi… La prochaine fois le directeur sportif prendra plus de matos !
Après un petit tour obligatoire au WCC

pour s’alléger quelques peu nous partons sur la ligne de départ avec Pascal. Je me place devant pour ma part pour ne pas me faire piéger. Le 127km et le 149km partent ensemble à 8h30.
TOP c’est parti, je plonge dans le grand bain des cyclos.
Le départ se fait tranquillement. Nous sommes un très gros paquet. Je retrouve aux bouts de quelques kilomètres Pascal et Laurent (ancien coach de musculation, qui est bien motivé pour venir au VCC l’année prochaine d’ailleurs !). Laurent me dit de rester avec lui pour qu’il me drive quelque peu. Un très gros plus ! Un grand merci à lui.
La première difficulté arrive au bout de 10km environ. L’écrémage commence doucement, j’arrive à me faufiler pour ne pas perdre trop de vue la tête. Je me retrouve de nouveau avec Laurent. Il me félicite déjà de ma montée, en me donnant plein de conseils pour la suite. Sur le plateau suivant la première montée, la route est très étroite. Du coup, ça freine, ça gueule un peu et hop ça tombe juste derrière nous. Ouf ça passe ! Pascal s’est fait piégé mais heureusement il n’est pas tombé.
Je ne faisais pas le fier car avec le départ plutôt lent pas plus de 30-32km/h c’était vraiment serré. Cela n’a pas frotté mais bon il faut que je prenne de l’aisance en peloton
La descente se passe bien, ça roule tranquille et les personnes lâchées dans la première montée reviennent. La deuxième difficulté arrive au 35km. Là ça commence à s’expliquer devant. Je me suis pas très bien placé dans le début de la montée. Dès que je reviens sur une roue ça lâche devant et je passe mon temps à essayer de recoller. Je n’arrive pas à accrocher le premier wagon au contraire de Laurent. Je suis à court de souffle. Je bascule à 200m du premier groupe. Nous sommes trois à être légèrement lâchés, après les autres sont un peu plus loin. Je lance la poursuite, on se regroupe à 3. La descente arrive, je descend à bloque sauf que j’avais oublié que dans une descente il fallait quand même brancher le cerveau

Du coup premier gros virage, j’arrive trop vite. J’ai l’impression que le temps s’arrête voyant indéniablement le terre-plein se rapprocher de plus en plus. Je freine mais rien n’y fait, je passe dans le terre-plein mais heureusement je garde l’équilibre et je pars sans problème ni crevaison. Une bonne alerte en somme
Nous mettons finalement plus de 10km à rentrer sur le premier groupe après un effort qui laissera des traces. La jonction se fait sous l’arche d’arrivée au 50km (le parcours faisait un 8). Un autre groupe nous rejoint. Nous nous retrouvons à plus de 40 coureurs je pense. Je discute quelques peu avec Laurent content de me revoir et m’explique les erreurs que j’ai pu commettre notamment sur mon placement en bas de cette dernière montée. Je lui fait part de mes inquiètudes pour la prochaine bosse. Elle arrive 10km plus loin.
Finalement j’arrive à me maintenir dans le premier groupe sur les trois prochaines grosses bosses du 60km au 90km notamment en prenant les bonnes roues en début d'ascension et en puisant bien dans mes réserves car je finis souvent en queue du groupe en haut des bosses. Sur le plat je me sens bien mieux.
J’arrive même à me payer le luxe de prendre quelques relais en tête du groupe sur les zones plus plates. Du pur bonheur
Nous nous retrouvons rapidement à moins de 15 coureurs. Cela roule irrégulièrement.
Laurent continue de me briefer, j’ai adoré le calme avec lequel il a couru et m’a expliqué le vélo. Tu vois lui ou lui, fais attention il à l’air très en forme. S’il mange, mange, s’il boit, boit etc…
Il commence à me demander si je ne veux pas m’aligner sur le 149km. Je lui que je me sens vraiment trop juste, surtout que malgré gels et barres céréales mon léger petit déjeuner de 5h00 est bien loin. Il faudra que je m’améliore sur ce point là la prochaine fois.
La bifurcation entre le 127km et le 149km arrive.
Je regarde un peu qui bifurque et à ma plus grand surprise nous bifurquons seulement à 2 ! C’est parti pour plus de 30km à 2 donc pour un potentiel podium en espérant que le prochain groupe n’est pas trop près de nous.
Mon compagnon est également un Sébastien, bonne coïncidence. Je commence à être vraiment sec. Je bois, mange mais je souffre mais serre les dents, le podium est au bout mine de rien. Mon compagnon amène très gros. Dans une montée il me fait même une petite vanne sympa :
- C’est quoi ton petit plateau
- 34 et toi ?
- 53

J’ai un 42 mais je ne suis pas bien avec donc je fais tout avec le 53.
Donc dans les montées il croisait comme un fou.
Dans chaque bosse il était plus alaise que moi, il m’attendait même parfois. Il m’a même aidé (bonne poussette) lors d’un saut de chaine après un changement de plateau. Très sympa et fair-play en tout cas. Après la dernière difficulté du jour nous demandons à une moto suiveuse un écart car nous n’avions aucune info. Après quelques renseignements il nous annonce à peine plus de 2 minutes. Cela nous a mis un peu la pression quand même à plus de 10km de l’arrivée, donc pas possible de trop lever le pied.
La dernière descente est lancée, nous prenons de court relais. Puis les 5 derniers km sont annoncés. Là c’est du plat tout le long de la Vézère.
Je prend des relais plus long, ça me faisait chier de ne pas rouler. Le dernier kilomètre arrive, j’accélère légèrement. Il semble ne pas être vraiment dans ma roue. Je me dis qu’il bleufe. Je lui demande de relayer mais rien n’y fait. Il est encore un vélo derrière moi. J’essai juste de le tester en accélérant avec le peu de jus qu’il me reste. Là il revient, je relâche. Il met un bon pétard, j’enclenche mais au surprise nous sommes déjà à 200m de la ligne, trop tard donc
Un peu déçu de ne pas connaître l’arrivée car j’aurais pu la jouer plus fine quand même. Mon compagnon du jour me l’a fait filou

Et de toutes les façons il était plus fort.
J’arrive tellement satisfait sous les yeux d’un Jean-Pierre étonné !
C’est une grande fierté pour moi d’avoir réussi à me surpasser autant que ça et d’amener les couleurs du VCC sur le podium. Un grand merci également à Laurent (qui finira dans les 10 du 147km je crois).
Nous attendons l’arrivée de Pascal et de Jean-Paul qui ont également fait une superbe course car ils font tous les deux 2ème dans leur catégorie. Pascal sur le 127km (14ème au scratch) et Jean-Paul sur le 100km. Un grand bravo à eux et un énorme merci au pauvre Jean-Pierre qui nous a servi de photographe/reporter.
Le parcours était vraiment super, très sélectif mais tellement plaisant. Et en plus la météo était finalement avec nous car nous n’avons eu aucune averse. Nous avons même eu le soleil et la température quoique légèrement élevée était plus que supportable grâce aux petites gerbes d’eau qui giclaient des roues de devant !
Après un bon sanglier, de bonnes bières, un magnifique CHICAAAA

et une remise de récompenses un peu longue et fastidieuse nous voilà de retour pour conclure cette magnifique journée.
Je crois que je suis maintenant amoureux des cyclos
++
SeB