Salut à tous,
Le voilà enfin mon récit de course
Voilà, un des gros morceaux de ma saison vient de se passer => La Pyrénéenne : La 4 vallées. Circuit de 180km avec à peu près 5000m de D+.
Au programme départ d'Argelès-Gazost direction Tourmalet par Barèges puis Aspin par Payolle. Une fois à Arreau direction Saint-Lary-Soulan pour prendre la Hourquette d'Ancizan par Guchen et revenir sur Payolle. La suite se compose d'une longue descente via Bagnères de Bigorre pour rejoindre Hautacam via le col de Lingous (un petit col à 575m d'altitude de 10km à 3% de moyenne avec un pourcentage maximal de 9%). Et la cerise sur le gâteau en guise de final => LE HAUTACAM !
Sacret programme donc. Maintenant que les présentations sont faites place au récit !
Arrivée en famille (ma mère, ma compagne et le fiston) la veille dans un appart hotel proche de Lourdes à 10min de voiture du départ.
Départ 7h00, donc levé à 5h30 ! Ça pique un peu quand même…
Arrivée au départ 20min avant. J’arrive à me placer convenablement, pas trop loin de la tête. Premier constat => c’est incroyable le nombre d’espagnols.
Le temps est un peu couvert par une brume de chaleur mais il fait bon. Les organisateurs nous annoncent qu’aux sommets des ascensions le temps est découvert.
Le départ est lancé je me place dans les 100 premiers. On est neutralisé par une voiture pendant au moins 5km, jusqu’à la sortie de Pierrefitte-Nestalas. Là on attaque le faux-plat qui permet d’arriver sur Luz-Saint-Sauveur avant d’attaquer donc le Tourmalet.
Tout se déroule à un bon rythme et je reste sans trop forcer à ma place. Une fois à Luz-Saint-Sauveur on attaque le Tourmalet par Barèges. Rapidement la tête se scinde en 3 groupes. Environ 20/30 coureurs par groupe. Je suis dans le troisième groupe. Je gère la montée en étant assez souvent en tête du groupe, les jambes sont bonnes. C’était la première fois que je montais le Tourmalet par ce côté. Seule la fin est vraiment difficile avec un fort vent de face sur les 3-4 derniers kilomètres. A la bascule je prends le temps de remplir les bidons de mettre le coupe-vent et de manger. La température est vraiment agréable (nettement mieux que l’Etape du Tour de l’année dernière où on avait de la pluie et 4°C au sommet !). Au final une ascension de 18.9km à 7% de moyenne en 1h20min pour un peu plus de 14km/h de moyenne (d’après Strava).
Maintenant c’est parti pour une belle descente. Mon gros cul me permet de rattraper pas mal de monde. Je prends beaucoup de plaisir dans cette descente.
Par contre une fois à Gripp je me retrouve seul avec peu de monde devant ni derrière. Je rejoins un gars avec qui je discute. Un collègue de BTWIN mais pas le vélo, la tenue ! Il travaille chez Décathlon et il s’est fait faire une belle tenue noir/bleu/rose. C’est un coursier qui roule en 3ème catégorie FFC. Par contre aucun entraînement en montagne. Ça m’inquiète un peu pour lui-même s’il a l’air d’avoir du potentiel !
On attend un groupe pour ne pas faire le faux plat montant vers Payolle seuls. Un groupe nous rejoint rapidement (environ 15-20 coureurs). On se place devant et on essaie de faire rouler tout le monde mais en vain. Les mecs on dirait qu’ils sont en balade !
Du coup on roule à deux tout en discutant avec mon nouvel ami ! Une fois à Payolle l’Aspin commence réellement pour « seulement » 5 km dont les 2 derniers bien plus soft <8%. On fait la montée à deux puis il lâche. Moi je gère connaissant bien la montée. J’arrive en haut un peu en avance du groupe. Une fois en haut belle vue car les éclaircies arrivent. Pour ceux qui ne connaissent pas, magnifique vue sur la vallée d’Arreau et le pic du Midi de Bigorre. Une ascension totale de 13km (depuis la sortie de Sainte-Marie de Campan) à 5% de moyenne en un peu moins de 41min pour une moyenne d’un peu plus de 19km/h. Je remplies les bidons et j’enfile le coupe-vent.
La descente de l’Aspin c’est un pur régal quand on la connaît il y a des parties avec des bon bout droit. Je dépasse allègrement les 80km/h sur certaines zones sans pour autant prendre trop de risques car le groupe et derrière et les quelques kilomètres de vallée pour rejoindre Saint-Lary Soulan puis la Hourquette d’Ancizan en faux plat montant ne pourront pas se faire seul !
Arrivée au pied de la descente à Arreau j’attends avec 2/3 autres coureurs le groupe qui se réduit de plus en plus (environ 15 coureurs) pour cette transition vers la Hourquette d’Ancizan. Et là ça commence à me souler ! Les espagnols se mettent devant et ne veulent pas rouler. Avec 2/3 autres coureurs on tente pourtant d’initier des relais mais rien y faire on a personne dans la roue. Donc on revient au chaud. A l’arrivée de Saint-Lary-Soulan un panneau ravitaillement à 1km. Je sors du groupe pour remplir l’un des bidons que je n’avais pas rempli en haut de l’Aspin afin d’avoir les réservoirs pleins pour la Hourquette et de ne pas prendre trop de retard sur le groupe. A la sortie du ravitaillement je retrouve BTWIN man, on discute de nouveau en restant en queue du groupe. Arrivée à Guchen on bifurque à gauche pour entamer la Hourquette. Je me replace à l’avant du groupe.
On attaque la Hourquette d’Ancizan. Très beau col assez irrégulier sans de grosses pentes ni une trop longue distance, un col qui me convient bien. Je prends mon rythme et on se détache avec un néerlandais. On discute un peu. On se fait rejoindre à mi-parcours par un espagnol. Il accélère je suis puis ça commence à être un peu dur pour moi. Je décide de ne pas prendre la roue car une fois en haut de la Hourquette plus de 60km nous attendent entre descente et vallée pour rejoindre Hautacam. Aucun intérêt donc de se retrouver à 3 sinon ça sera l’enfer. Je gère donc la fin de ma montée. Au total 10.4km à 7% de moyenne avalés en 48min pour 13km/h de moyenne. Une fois en haut un peu de coca, un remplissage de bidon, le coupe-vent et hop c’est partie pour la descente.
Cette descente est une des plus belles du coin car on change complètement de paysage. On passe sur de la forêt de sapins avec une herbe super verte et un troupeau d’ânes en plein milieu de la route ! J’ai fait plusieurs fois ce col en entraînement et les ânes sont toujours au même endroit ! La route longe un magnifique ruisseau. Que du bonheur. La descente se fait en 2 portions car ça remonte sur 1km au milieu. Je le sourire car je sais qu’au pied de la descente à Payolle je devrais retrouver ma petite famille ! Une fois le long du lac on se tape de nouveau le brouillard avec un fort vent de face. Je suis quasiment seul… Ouf les voilà, je m’arrête je fais un bisou et on discute un peu. Je prends le temps d’attendre le reste du groupe. Là un groupe de 5-6 gars arrivent, je ne loupe pas l’occasion et je pars.
Ça booste pas mal de voir ses chères et tendres ! Je commence à initier la descente et on roule à plus de 50km/h dans ce faux plat descendant. Au vue du groupe restreint ça a dû pas mal écrémé dans la Hourquette, tant mieux ! Mon pote BTWIN man n’est pas là dommage. Le groupe collabore bien, enfin. J’adore quand on roule à plusieurs ainsi, quel plaisir. On revient sur pas mal de coureurs qui parfois tentent de s’accrocher mais pour la plupart ceux sont les derniers participants du petit circuit parties 1h plus tard que nous et qui ne faisait pas l’enchaînement Aspin/Hourquette d’Ancizan. On arrive à Bagnères de Bigorre, la route devient plus plate la brume est bien plus présente, on a même droit à quelques gouttes mais juste le nécessaire pour nous rafraîchir. Après quelques kilomètres on tourne à gauche et on attaque la transition vallonnée jusqu’au pied d’Hautacam. On est au 140ème km, les jambes sont toujours bonnes. Ça roule toujours bien. Une petite difficulté vient nous ralentir un peu, le Col de Lingous (10km à 3% de moyenne mais il doit y avoir 2-3km à 6% à peu près). La ça pique un peu car le rythme est relativement soutenue. On commence à discuter entre nous en nous disant : « Hey les gars vous vous rappelez qu’il y a Hautacam après ! ». Mais ça ne nous fait pas ralentir pour autant. Je prends toujours des relais, j’aurais pu un peu me reposer mais j’aime ça rouler et participer ! On arrive au pied du Hautacam, ravitaillement, je fais le plein en eau + coca + orange+pipi. On est au km 170. On aura fait depuis le sommet de la Hourquette plus de 60km à un peu moins de 36km/h de moyenne. Dommage je n’ai pas anticipé le ravitaillement et on n’est pas beaucoup à s’arrêter. Pas grave c’est la dernière montée et maintenant tout se joue dans la tête ! Ca sent bon la fin avec en prime la petite famille en haut.
C’est parti pour 12.8km d’ascension. Ça commence à 9% mais le début est très irrégulier avec quelques portions de plat voir de descente. Les jambes répondent bien je suis sur un bon rythme. Puis arrivent les grosses portions de ce col parfois >10% pendant de bonnes portions, quasiment jusqu’en haut car seul le dernier km donne un peu de répit ! A 6km du sommet ça commence à être dur même si je trouve quelques éléments pour me booster en rattrapant des mecs avec qui nous avons roulés précédemment. C’est de plus en plus dur et le compteur n’affiche plus qu’un chiffre avant la virgule sur certaines portions, 9km/h sur les pentes les plus raides. Je commence à sentir la fatigue le sourire disparaît et mon visage se ferme. Je croise ma petite famille à 3-4km du sommet et ma mère m’explique que c’est trop compliqué de monter avec les vélos dans les 2 sens (en effet une fois en haut d’Hautacam à l’arrivée il faut redescendre car c’est un cul de sac). Tant pis je les retrouverai après. Je finis en serrant les dents cette ascension que je n’apprécie guère (je l’ai fais 3 fois et à chaque fois j’ai souffert dedans, bon j’avoue 2 fois après plus de 140km donc ça pique un peu). Le dernier kilomètre est bien plus simple et je sens que des gars que j’ai doublé plus tôt et qui avaient pris plus ou moins ma roue commencent à faire à moitié le sprint. Je gère et déclenche à 200m de la fin, je ne vais pas me laisser faire non plus ! Fin de l’ascension de 12.8km à 8% en un peu moins de 1h08 pour un peu plus de 11km/h de moyenne.
Je finis avec le sourire, la joie du travail bien accompli et surtout super content de ma gestion de course. Je profite du magnifique paysage où l’on domine le brouillard présent dans la vallée !
Au final je finis avec un temps total de 7h33min30s pour 183km à mon GPS et un temps roulant de 7h25min44s et une moyenne roulante de 24.7km/h.
Je suis classé en 7h19min36sec (bizarre la différence de temps mais surement qu’il y a eu un départ différé avec le verrouillage de la course par la voiture de tête au début ?!?) avec une 78ème place au scratch sur 480 arrivants et une 13ème place dans ma catégorie.
Voici le classement =>
http://www.lapyreneenne.a3w.fr/Donnees/Structures/41006/Upload/542834.pdfEt voici ma course sur Strava =>
https://www.strava.com/activities/339814236J’avais quelques doutes avant cette dure cyclo mais finalement l’entraînement a payé (notamment 2 gros week-ends dans les Pyrénées en Mai et Juin). Et puis la malédiction du nouveau maillot en course n’a pas frappé
Par chance pas d’incident mécanique non plus, une journée parfaite en somme
L’organisation est au top, sécurité, ravitaillements, bénévoles, … Le paysage est somptueux et les routes sont mythiques. Seul bémol : plus de ravitaillement en haut du Hautacam.
Je recommande donc à tous les grimpeurs cette magnifique cyclo. L’année prochaine je tenterais surement l’Ariégeoise !
Maintenant place à un autre registre pour les 24heures du Mans avec les copains du club
Vive le VCC et à très bientôt sur le vélo
++
SeB
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, cela fait rêver beaucoup de cyclistes, mais peu sont capable de faire cette distance avec ce pourcentage, quel que soit l'entrainement et la gestion de course, respect,