Salut à tous,
Z'avais pas vraiment envie de vous narrer mes heures de souffrance Corrézienne mais, devant l'insistance de certains
, je me suis fais violence
!
En espérant retranscrire ce que j'ai éprouvé sur cette cyclosportive.
- Ca y est, ma saison commence enfin. J’ai pas mal roulé depuis janvier mais le plus souvent sur nos routes girondines, plates ou peu vallonnées. Quelques côtes de plus de 5 kms, fin avril en Espagne à une allure rando, un avant-goût tout au plus, ne m’auront vraisemblablement pas transformé en grimpeur
.
Avec cette préparation, la Gaillarde me semble donc être un gros morceau, 140 kms et 1900 m de dénivelé, je ne vois pas çà comme une promenade de santé mais bien plutôt, un chantier ! C’est avec ce sentiment que je me présente au départ, ce dimanche matin. Je retrouve des copains de mon ancien club qui connaissent déjà l’épreuve. Ensemble, nous rejoignons les sas de départ. Inscrit la veille, mon dossard 400 me place loin dans la file, nous sommes 460 au départ, petit et grand parcours confondus. 8h45 le signal est donné et nous nous élançons pour un départ neutralisé, jusqu’à la sortie de Brive (+ou- 5 kms). J’avoue ne jamais avoir connu pareille pagaille, ronds-points, ilots directionnels, toute la route est occupée et nous zigzaguons entre les voitures arrêtées sur la file de gauche, en bref un départ de « ouf »
et des prises de risque insensées, pour grignoter des places vers l’avant. Lorsque la route s’élargit enfin, au sortir de l’agglomération, l’allure déjà élevée augmente encore (j’ai omis de préciser que la pluie de la nuit a passablement humidifié la chaussée !). Je pense être dans les 100 premiers lorsque, aux environs du 10ème kilomètre, nous attaquons les premières pentes, la côte d’Aubazines. Je l’apprendrais plus tard mais nous partons pour une montée de 15 kms, pourcentages entre 6 et 7 sur les 8 premiers kms. Je m’accroche au début, sur la plaque of course
, et parviens à ne pas me faire distancer. L’illusion ne dure que 4 petites bornes et mon calvaire commence. Je tombe la plaque mais les jambes ne répondent plus, je me fais doubler par ceux que je distançais plus tôt et mon cœur bat la chamade, je suis en souffrance
.
Tant bien que mal, j’arrive dans les portions moins dures en même temps qu’un copain de Gradignan et d’autres concurrents. Je me fais violence, remets la plaque et nous atteignons enfin le sommet, au kilomètre 26. La descente se fait rapidement, mais avec prudence car la route est très humide. 9 bornes plus loin, nous sommes une grosse trentaine de coureurs pour aborder une nouvelle côte, de 5 kms cette fois. Fort pourcentage sur 1 km, le reste se passe assez bien et je peux garder le grand plateau. Un gars s’approche de moi, je reconnais Noël CANO, un coureur de 1ère ufolep licencié à Gours(33) et puis un autre copain, Eric NOEL, également en première à Gours (5 girondins en tout dans ce groupe). Nous grimpons en discutant, le temps passe plus vite ! Au 40ème kilomètre, fini de monter, nous plongeons vers la Dordogne. 10 kms de descente et pas mal de lacets, il faut rester vigilant car tous les gars ne sont pas vraiment sur leur terrain. Pour ma part, j’ai bien moins d’appréhension qu’après mes chutes des dernières années et ne perd donc pas de vue les plus rapides. Une fois parvenus au pied, une grosse accélération se produit en tête, je sprinte pour recoller et me rassure ainsi sur l’état de mes jambes, j’ai bien récupéré de mon coup de « moins bien » du départ. Nous roulons à une allure soutenue mais je peux tout de même prendre le temps (enfin !) de regarder le paysage. Superbe d’ailleurs, la rivière que nous longeons, les jolis villages et les belles maisons en pierres incitent à la rêverie
. Mais zut, kilomètre 62, nous quittons le billard de cette belle route pour tourner sur la droite et entamer une nouvelle p….
de côte. 6 kms de grimpette et 260m de dénivelé, je n’hésite pas une seconde, petit plateau ce coup-ci. Au bout de 4 bornes, mon pote Laurent décroche (il reviendra au courage dans la descente), moi je m’accroche et atteint le sommet sans trop de peine. 5 kms de descente, toujours sinueuse et humide, puis une succession de bosses sur 30 kms, j’en profite pour me recharger en sucre et m’hydrater. Nous passons à proximité de Collonges-la-Rouge, superbe, puis, au 105ème km, commence la montée vers le beau village de Turenne et le Causse. Encore 6 bornes de montée, c’est long
! S’ensuivent 8 kms relativement faciles puis la plongée vers Noailles et hop, c’est reparti pour une ascension. Très dure au début, mais c’est pas le moment de lâcher, elle est plus facile dans sa 2ème partie. De toute façon, youpi
, c’était la dernière et nous filons en descente sur Brive la Gaillarde et l’arrivée. Nous sommes encore une trentaine, le groupe est resté relativement uni. Certains tentent alors de s'échapper, une habitude sur les cyclosportives lorsque le terme approche, mais nous sommes tous d’un niveau homogène et c’est ensemble que nous parvenons au dernier kilomètre. Je participe au rush final, sans prendre trop de risques, et me classe 32ème au scratch
. A 23 mn des premiers néanmoins, mais certains sont tout de même en élite Nationale
!
Paysages superbes, relief très pimenté, organisation et sécurité très correctes, repas simple mais concocté par les gentils bénévoles sont les points forts de cette épreuve.
Le bémol serait, les premiers kilomètres urbains dangereux et les récompenses, 3 heures d’attente pour une p’tite « coupette ». Mais bon, dans l’ensemble c’était sympa et j’ai même pu serrer la main de Lucho Leblanc, champion du monde à Agrigente qui m’a même félicité, na !!!
La suite dans 3 semaines
@ bientôt
Did