61ème !!!
Paradoxalement, malgré ce classement médiocre au vu de mes précédents résultats, j’étais bien plus en forme que l’année dernière sur le même circuit.
Il fait beau ce samedi matin, peu avant 8h, sur Limoges. Beau et pas trop chaud par rapport à la nuit passée sans vraiment pouvoir fermer l’œil, dans cet hôtel proche de la gare ou les fenêtres doivent rester closes à cause de l’intense circulation, même la nuit. Je rentre donc dans le sas, après avoir échangé quelques mots avec Pascal, Seb et Lolo. Le départ ne tarde pas à être donné, en vieil habitué
je parviens sans encombre jusqu’au pont enjambant la Vienne et attaque la remontée vers Panazol pour le départ réel. Là, je suis rejoint par Lolo et Seb (nous resterons ensemble jusqu’aux premières difficultés) qui ont bien manœuvré pour rejoindre la tête. Rien à dire sur les 45kms du début, avant la première difficulté, la Croisille s/Briance ou nous attaquons les 5 kms de montée à 4,4%. L’année dernière, c’est avant le sommet que j’avais été lâché, aujourd’hui je passe dans le premier groupe (vers la fin tout de même mais j’arrive encore à voir les maillots Canéjanais devant moi
!). Descente de 5kms, tout va bien et je recolle en milieu de paquet. Deuxième montée dans la foulée, à partir de Sussac, 9kms irréguliers, en paliers. Au 8ème, je suis dans le (très) dur
et perds le contact visuel avec Lolo et Seb, nous ne sommes plus que 4 lâchés pour boucler le dernier kilomètre d’ascension. Descente vers Eymoutiers, point de séparation des 2 parcours, je me jette la tête en bas
dans une folle poursuite pour tenter de revenir sur le premier groupe. Les 3 autres ont du mal à me suivre. Pratiquement 5kms à dévaler à près de 72 km/h mais, à la sortie d’Eymoutiers, alors que la route recommence à s’élever et que j’aperçois à une centaine de mètres les premiers, je dois me résoudre à couper mon effort, je ne reviendrais plus
. Il reste encore 11kms et 270m de dénivelé avant d’atteindre les rives du Lac de Vassivière. Au bout de 8kms en solo, je me fais reprendre par un groupe d’une grosse vingtaine de cyclos et commence à souffler un peu tout en observant mon petit monde. Un gars de l’UC Felletin semble ne pas avoir renoncé à revenir (un optimiste
!), il est de ma catégorie d’âge, nous sommes 3 dans le lot les autres étant plus jeunes, je vais donc calquer ma course sur lui. L’allure est convenable mais seulement une dizaine d’entre nous prennent des relais. Passif au début, j’observe, au fil des bornes je commence à participer. Les plus grosses difficultés sont derrières nous, mais le relief est toujours accidenté. 100ème km, nous quittons les rives du lac et entamons la descente vers Peyrat le Château. S’ensuit une succession de bosses (mon Garmin indiquera 2310m de dénivelé tout de même !) jusqu’au ravitaillement, au kilomètre 130. Dans le long faux plat qui suit, le catégorie G, que je surveille, tente de s’échapper. Il est suivi par 3 autres et moi qui place une accélération. Nous nous retrouvons à 4 pendant 2 bornes puis sommes repris. Un peu plus tard, il remet ça, je passe en tête et, avec l’aide d’une moto dont le pilote rêvassais, je reprends le fugueur
. Rebelote à 20 kms de l’arrivée, 2 autres gars réussissent à sortir, je me sens super bien et vais demander à un costaud déjà repéré, s’il veut venir avec moi à leur poursuite, il décline. M’en fout, je fonce donc avec la meute aux fesses. Une erreur d’aiguillage entraine les échappés hors du circuit, c’est tout bon. Il reste désormais une dizaine de kilomètres, mon concurrent le plus sérieux ressort une nouvelle fois, la bonne me semble-t-il car il est accompagné d’un jeune qui parait costaud. Je ne bouge pas car il me semble probable que, la bosse placée à 4kms de l’arrivée soit un peu trop dure après les efforts fournis à 2. J’avais raison, dans la bosse, il est en perdition et je le laisse sur place pour partir avec deux autres cyclos. Une fois la côte passée, seule une partie du groupe parvient à revenir. Je me prépare donc pour le sprint final, un très court "coup de cul", j'adore.
Et voilà, c’est terminé. Bilan mitigé, forcément déçu car j’ai bien moins souffert que l’année dernière mais ne fais pas de podium (6ème de ma caté). J’ai pourtant roulé plus vite qu’en 2014 (34,1 km/h pour 33,8km/h précédemment), et il me semble avoir davantage travaillé.
Un grand bravo
à Laurent et Seb (merci pour la mousse partagée ensemble à l’arrivée !) pour leur classement, sans oublier le toujours présent Pascal qui, s’il s’entraine suffisamment, gagnerait à venir enfin goûter au grand parcours, prochainement qui sait
!