Finalement, cela ne se sera pas trop mal passé ! Et pourtant les conditions qui auront précédés cette cyclo n’auguraient rien de bon !
Tout d’abord, mon état de forme était bien loin d’atteindre celui affiché pour La Limousine. Mes trois sorties par semaine à plus de 38 de moyenne avec le groupe de Léognan, tout au long du mois d’août, m’ont réellement usé. Au point que j’ai fait relâche la semaine dernière, à peine 200 bornes, seul et à allure très modérée.
Ensuite, mon inscription (tardive !) sur cette épreuve a fait que m’était attribué le dossard 749, synonyme d’un positionnement lointain sur la ligne de départ et donc la quasi-impossibilité de jouer les premiers rôles
! J’ai donc fait une démarche auprès d’un des organisateurs, le samedi en allant récupérer plaque de cadre et dossard, afin d’avoir une place dans le sas des prioritaires. Mais je n’en connaîtrais le résultat qu’au moment de l’entrée en sas, le dimanche matin 
.Ma nuit à l’hôtel est courte, heureusement car je ne parviens pas à trouver le sommeil (literie, stress, ….. ?). Levé à 6h15, je mange sans appétit deux petits pots de semoule au chocolat, procède à mes ablutions matinales et me voilà prêt à partir. Il est 7h40 et le départ est à 8h15. Le ciel est comme mon moral, bas et barbouillé
. Une purée de pois humide et fraîche qui ne se dégagera qu'à la fin de la cyclo, 20 km de la ligne d'arrivée pour enfin du soleil 
. Parvenu sur le site de départ, surprise 
. Des urinoirs écolos sont mis à disposition pour éviter que les cyclistes ne pissent partout. Basique, un paravent et des grandes poubelles remplies de sciure. J’y laisse donc une trace de mon passage 
!Je me dirige en priant,
vers le sas prioritaire et interroge les personnes qui en contrôlent l’accès. Et là, enfin une bonne nouvelle, ma demande a été acceptée, YOUPI 
!!! Pour la première fois, je n’aurai pas à subir le rush effréné des départs, ni a prendre des risques pour arriver devant. 8h15, le départ est donné. Les 10 premiers kilomètres sont rapides, devant se trouvent des 1ères caté FFC ainsi qu’un pro de BIG MAT. Le bitume vient d’être refait mais des paquets de gravillons tapissent la route. Il faut être prudent, malgré ça j’arrive à me maintenir dans les 100 premiers.Première cote, je sens que la journée va être difficile, j’ai le souffle court et les jambes peu enclines à l’effort de cette montée. Je conserve la plaque et m’accroche tout au long des 3 kilomètres d’ascension. Une descente puis une longue montée de plus de 12 km en paliers s’ensuivent, favorisant le départ d’une dizaine de costauds dont 3 iront au bout. Pour ma part, je suis déjà satisfait me maintenir dans le deuxième groupe
. Avec moi, se trouvent les premiers du Challenge Ufolep, reconnaissables à leur maillot jaune distinctif. Ils sont 5 mais celui de ma catégorie n’est pas là. Nous sommes encore 4 de la même tranche d’âge et cela me motive pour tenir le plus longtemps possible. Cette succession de bosses constituant les 157 km du parcours m’amènent à douter de pouvoir tenir très longtemps. Je m’économise donc, si bien qu’au bout de 60km environ, je m’aperçois que mon coup de pédale devient moins heurté. Si j’amène nettement plus gros que les autres, j’arrive en haut des côtes avec les meilleurs du groupe. A la séparation des parcours (le départ était commun Ecureuil et Sostracienne), nous sommes désormais une vingtaine. A partir de ce moment, le nombre réduit fait que la vitesse diminue, ceux qui roulaient sont moins nombreux et tentent logiquement de sortir les profiteurs, (dont je faisais partie, je l’avoue humblement !) du porte-bagages. Ayant retrouvé un peu de mes moyens, je tente de maintenir la cohésion en prenant part au travail. Tant et si bien que, lorsque arrive la terrible côte de Maupuy, épouvantail qui m’avait était fatal il y a 2 ans, je prends les devants (sur la plaque car le petit plateau refuse de passer !) ne laissant partir qu’un groupe de 3 gars, mais devançant les autres d’une cinquantaine de mètres. Les trois fuyards continuent leur effort mais, avec l’aide d’un maillot jaune et suivis par le groupe, j’effectuerai la jonction au bout de 4 kms de chasse (il y avait 2 catégories F dans le lot 
!). Arrive le 120ème kilomètre, l’entente n’est toujours pas fameuse et nombreux sont ceux qui laissent faire le boulot aux autres. Au pied d’une bosse, deux maillots jaunes sortent. Sans réfléchir, j’accélère et les rejoints aisément. A trois, nous prenons des relais appuyés et creusons le trou. Parvenus au sommet, après 2 kms de montée, l’écart semble fait et je me prépare déjà mentalement pour la suite, lorsqu’un de mes compagnons me dit : « c’est mort, ils sont là ! ». Mi-déçu, mi-soulagé, je constate qu’en fait, c’est un groupe venant de l’arrière qui opère la jonction. Une vingtaine de cyclistes vient grossir nos rangs. L’accélération est immédiate, des costauds tractent ce groupe et les bosses sont avalées à grand train. Je recommence à subir, les efforts fournis précédemment commencent à peser. Heureusement, les 7 derniers kilomètres sont en faux-plats descendants et, si l’allure est toujours soutenue (45-50 km/h) j’arrive facilement à me maintenir au sein du paquet. A l’approche de la ligne d’arrivée, le rythme est effréné, ca frotte pas mal et, à ce jeu là, je ne suis pas le plus téméraire. Je conserve ma ligne, les mains sur les freins et passe ainsi sans encombre sous le portique d’arrivée 
.Ce n’est qu’après avoir mangé (un peu bu, aussi
) que je prends connaissance de mon classement.Il est nettement meilleur que lors de ma première participation à L’Ecureuil, qui était 75ème, et presque aussi bon que sur la Limousine 2013.
Je suis 31ème au scratch et termine 4ème de ma catégorie à la moyenne de 35,4 km/h.
Etre au pied du podium m’évite de devoir rester.
Il me tarde de rentrer, 3 heures de voiture m’attendent et je suis vraiment ….. crevé.
C'était certainement la der de l'année, je vais maintenant tacher de préparer en toute sérénité
2014.@ bientôt
Did
