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A moins de 48 H du week end montagne de l'année, un peu de poésie dans ce monde de Brutes:
Grimper c'est le pied!!! Lever l'oeil, le matin,vers les sommets dans la brume, deviner les lacets tracés sur leurs flancs, compter les petites flèches sur les cartes Michelin qui indiquent les pourcentages, se donner des repères,peaufiner les dernier réglage sur le vélo, se préparer est un plaisir sans mélange.
Ensuite, on efface les faubourgs de la ville, on s'enfonce dans les arbres, entre les champs, on traverse les villages, et puis, peu à peu, le paysage se purifie, se simplifie et on devient montagne soi même. On est pure montée. Il n'y a plus que les alpages et les pierres, un monde sans hommes, qu'emplit, seul le tempo de la pédalé et le souffle raccourci.
Il n'est pas indispensable d'être grimpeur pour connaître le bonheur de grimper, il est à la portée de n'importe quel cycliste. Il faut abandonner le rythme des autres et s'offrir ce moment voluptueux de repli sur soi et d'échange avec les forces du dehors.
L'intensité est au programme et elle n'a rien avoir avec la vitesse.
La montagne enseigne l'effort et l'humilité,elle dicte la juste quantité d'énergie nécessaire à la gravir. Et lorsque vous sentez que cette énergie est là, vous êtes de plein pied dans la beauté des choses et du geste.
Le chronomètre peu dormir, il ne bat que la mesure alors que depuis longtemps déjà vous êtes la musique.....
Paul Fournel
Bonsoir chez vous
et vivement dans 2 jours
A+
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"Vince te ipsum "
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